(1828-1898)
“Vénérables Frères et chers Fils, l’Eglise entière, de l’Orient à l’Occident, est invitée aujourd’hui à une grande joie. Notre cœur se tourne vers le Ciel, où nous savons désormais avec certitude que saint Charbel Makhlouf est associé au bonheur incommensurable des Saints, dans la lumière du Christ, louant et intercédant pour nous ». (Extrait de l’homélie du Pape Paul VI à l’occasion de la canonisation de Saint Charbel, le dimanche 9 octobre 1977).”
Youssef Antoun Makhlouf est né à Beqaakafra (Liban Nord) en 1828. Sa formation chrétienne et l’exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint Antoine Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.
En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre Dame de Mayfouk pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint Maron d’Annaya, il s’engagea dans l’ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du II e siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er Novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien et Justine de Kfifan, Batroun.
Il fut ordonné prêtre à Bkerké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.
Il vécut au monastère Saint Maron d’Annaya durant seize ans après lesquels il se retire définitivement dans l’ermitage des Saints Pierre et Paul du dit monastère. Il en sortait rarement, continuellement en prière, modèle exemplaire d’ascèse et de sainteté. Il vécut 23 ans à l’ermitage et y mourut le 24 Décembre 1898. Il fut enterré au cimetière d’Annaya.
Quelques mois après la mort du Père Charbel, des lumières éblouissantes apparaissent autour de son tombeau. Son corps, qui continuait à suer de la sueur et du sang, fut déposé dans un nouveau cercueil. Beaucoup de pèlerins venaient implorer sa protection. On dénombre alors bien des guérisons physiques et des grâces spirituelles.
En 1925, s’ouvrit le procès de sa canonisation.
En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert en présence d’un comité officiel et de médecins qui ont procédé à la vérification de l’intégrité du corps. Des l’ouverture du tombeau, les guérisons de toutes sortes se vent multipliées d’une manière subite et inaccoutumée. De toutes les régions du Liban les pèlerins de toutes confessions venaient implorer le “Saint Charbel”.
Bientôt, les miracles dépassaient les frontières. Des milliers de correspondances et de témoignages conservés dans les archives d’Annaya restent les meilleurs témoins de la propagation de sa sainteté. Ce phénomène exceptionnel a été la cause immédiate de plusieurs conversions et d’une grande revification des vertus dans les cœurs des fidèles. Le si pauvre tombeau est devenu le pôle d’attraction qui attirait vers lui les gens de tout âge et de tout classe, rassemblés devant le “Saint” sans distinction de religion ni de condition. Ils sont tous là. Fils de Dieu.
En 1954, le Pape Pie XII signa la décision du procès de la Béatification de l'ermite Charbel Makhlouf. Le 5 Décembre 1965, le Pape Paul VI présidait la cérémonie de la béatification, durant la clôture du Concile Œcuménique Vatican II. En 1976, le Pape Paul VI signa la décision du procès de la canonisation du Bienheureux Charbel, qui a eu lieu, au Vatican durant une cérémonie mondiale le 9 octobre 1977.